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 Süddeutsche Zeitung Magazin

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Saph'
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MessageSujet: Süddeutsche Zeitung Magazin   Süddeutsche Zeitung Magazin Icon_minitimeMar 20 Nov - 15:45

Bill, Tom, Jimi et Wilson. Süddeutsche Zeitung Magazin



Süddeutsche Zeitung Magazin Rc11110



Centre de Berlin, une suite dans le Ritz Carlton, chaque fille en dessous de 16 ans devrait immédiatement subir du bouche à bouche. Les quatre jeunes les plus importants d’Allemagne sont assis ensemble sur un sofa, ils mangent des Gummibärchen et bavardent chaleureusement. A l’arrière plan, sur le sol, l’entourage est agenouillé, des adultes qui portent des ‘laisser passer’ autour du cou et mettent la pression parce que le temps passe. Ils veulent tous quelque chose des frères Kaulitz et Ochsenknecht. Certains font la tournée avec Tokio Hotel à travers la France, les autres ont signé des contrats pour tourner des nouveaux films.

Tous les quatre se comportent extrêmement bien : Ils se lèvre, poignée de mains, « Freut mich » disent-ils – ils ne le font pas pour la première fois. Notre plan : parler de leur patrie avec eux, de leur pays, de l’Allemagne en fait. Avec Bill et Tom Kaulitz de Loitsche à Magdeburg et avec Jimi Blue et Wilson Gonzales Ochsenknecht, les enfants célébrités de München-Grünwald.

SZ-Magazin : Il y a exactement 18 ans que le mur est tombé, vous êtes tout à peu près de l’âge de la réunification de l’Allemagne. Quelle signification a ce jour pour vous ?
Bill : Que les gens font la fête. Et on participe volontiers, même si nous n’avons encore jamais été immédiatement bourrés. Mais nous sommes quand même contents de profiter de la chute du mur.
Jimi : Mon père m’en a parlé, mais une signification, pas vraiment, ouais, en fait, peut-être un peu.
Tom : Le jour en lui-même m’est à vrai dire assez égal.
Wilson Gonzales : Ca me touche quand je vois à la télé comme les gens ont paru heureux quand le mur est tombé et ont pris les gens de l’autre côté dans leurs bras. Quand je vois ça, je comprends à quel point ça devait être dur de vivre de l’autre côté du mur.

Qu’est ce qui vous relie avec la DDR ?
Bill : Ce n’était pas un sujet de discussion. Nous sommes souvent à l’étranger et on est souvent questionné à ce sujet, mais tout ce que nous pouvons dire est : Nous n’avons vécu que l’unique Allemagne.
Tom : Récemment, en Italie, on a été questionnés si nous étions excités parce que nous venons de l’Allemagne de l’est et que, à ce moment nous étions à Rome. Une fois, on nous a même offert des bananes.
Wilson Gonzales : J’étais un an dans une école d’art à Los Angeles, là-bas, on me demandait tout le temps ce que fait Hitler maintenant et ce que nous avons dans le frigo. On devrait vraiment leur taper sur la tête afin qu’ils pigent que l’Allemagne est un pays normal. Aux USA, il y en a encore beaucoup qui pensent de l’Allemagne comme beaucoup d’allemands pensent de l’Europe de l’est, que ça n’a pas évolué et que c’est inintéressant. Ce qui me vient à l’esprit à propos de la DDR, c’est uniquement le drapeau avec le marteau et la faucille. Et à toi, Jimi ?
Jimi : Quoi ?
Bill (rigole) : Il n’a pas fait attention, oweia !
Jimi : Il y aussi seulement le drapeau qui me vient à l’esprit.

Wilson et Jimi ont grandi dans le quartier aisé de Grunwald à Munich, et en plus de ça dans une famille renommée. Tom et Bill, vous venez de Loitsche, un village à Magdeburg. Est-ce que votre enfance a été plus difficile ?
Bill : Est ou ouest, je ne fais pas de différence. Nous ne faisons pas non plus la différence entre ‘Ossis’ (les habitants de l’ex RDA) et ‘Wessis’ (les habitants de l’ex Allemagne de l’ouest), pour nous, ces expressions n’existent plus, nos profs les utilisent le plus. Je crois que la plus grosse différence est que nous venons d’un village et que vous avez grandi dans une ville.
Wilson Gonzales : Mais Grünwald est aussi un village ! Mais c’est vrai que ça se trouve en banlieue c’est pourquoi nous avons vraisemblablement plus reçu. Mais sinon, nous avons aussi accompagné notre père à des premières ou sur des tournages.
Tom : Grandir dans un village ce n’est pas non plus mauvais, au moins jusqu’à un certain âge. Où en ville peut-on construire des cabanes dans les bois ? D’un autre côté, Bill et moi nous sommes toujours faits remarquer parce qu’on était différents. C’est pour ça, qu’on a rêvé très tôt de déménager à Berlin ou chacun peut se balader comme il aime.
Bill : La liberté était toujours le plus important pour nous. C’est pourquoi j’ai fait tatoué sur mon bras gauche l’écriture ‘Freiheit 89’ avant notre 18ème anniversaire.

Pouvez-vous encore vous souvenir de votre première visite à Berlin ?
Bill : Bien sûr ! A 12 ans, on s’est installés dans le train et on est partis. Tom et moi avions peu de fric mais nous voulions absolument aller en haut de la ‘Fernsehturm’. Là-haut, on a bu des cafés bien trop chers, Latte Macchhiato naturellement, et on a fait comme si nous pouvions nous l’offrir.
Wilson Gonzales : J’avais 6 ou 7 ans et je peux seulement me souvenir d’un trajet en métro et d’un Sushi-Bar. Avant je m’imaginais Berlin comme une petite partie de New-York, ça je sais encore. Maintenant, je trouve que les gens à Berlin ont beaucoup plus le sens du contact qu’à Munich. Ils ne font pas attention à ce que tu portes comme vêtements, mais à ce que tu as dans la tête. Berlin n’est pas non plus le plus clean mais la certainement la ville la plus ‘artistique’ en Allemagne.
Jimi : C’est vrai, à Munich, il y a des petits-bourges, à Berlin, c’est bien plus hétérogène, il y a des petits-bourges et des punks, quelques tarés, tout est possible.

Pour les concerts et les tournages, vous êtes beaucoup sur la route, plus que les autres jeunes de votre âge. Où vous sentez-vous vraiment à la maison ?
En Allemagne, bien sûr ! C’est dans un hôtel allemand que je me sens beaucoup plus à la maison que dans un hôtel à Moscou ou à Paris, peu importe si c’est luxueux. C’est surtout la langue qui donne fait le rapprochement avec la patrie.
Wilson Gonzales : C’est vrai, j’ai aussi remarqué ça quand j’étais en Amérique pendant un an, que la patrie n’a pas grand-chose à voir avec une ville précise ou un lieu. Et j’ai encore remarqué quelque chose : Tellement de gens critiquent l’Allemagne. Ils ont tort ! L’Allemagne est un super pays, bien mieux et plus positive que les USA. Les américains sont très artistiques, surtout qu’il y a beaucoup de choses dirigées par l’Etat. L’alcool est à partir de 21 ans et depuis peu, on ne peut plus fumer dans sa maison quand on habite dans une maison avec des proches – imaginez !
Jimi : Je trouve que l’Amérique est beaucoup mieux que l’Allemagne. Il fait chaud, les gens sont sympas, il y a des belles plages, Vencie Beach et Las Vegas. J’aimerais bien habiter là-bas.
Tom : A l’étranger, on doit déjà s’habituer à beaucoup de choses, par exemple, c’est souvent pas organisé. En Allemagne, la plupart du temps, les choses sont très bien prévues, pour la cérémonie des Echo, ça a été répété 2 jours avant – en Italie, par exemple, un show a directement été montré. Ou à Moscou : Quelques heures avant notre concerts, la scène n’était toujours pas installée.

Est-ce qu’il y a quelque chose en Allemagne qui ne va pas ?
Bill : Bien sûr ! Le système scolaire. Ca mérite un 0.
Wilson Gonzales : Surtout à Bayern !
Tom : En Allemagne, les élèves sont de niveau complètement différents dans chaque Land. Quand on vient d’une autre ville parce qu’on a déménagé, on se sent comme si on avait atteri sur une autre planète.
Wilson Gonzales : J’ai changé plusieurs fois d’écoles dans les quelles j’ai soit détesté les maths, dans une autre c’était l’allemand, c’est bizarre.
Jimi : Voilà pourquoi j’ai aussi arrêté l’école, mais j’ai encore un prof privé pour la culture mais sinon, l’école ce n’est pas pour moi.

Il y a le terme de « préjugés allemands » ? Qui ou que trouvez-vous intolérant?
Wilson Gonzales : Les enfants aux Schickimicki-club à Munich, en P1, par exemple, qui se trimbalent avec leur argent et qui portent leurs cols relevés, ce sont des petits-bourges. Eux, ils pensent qu’ils peuvent épater avec la carte de crédit de papa. Je suis fier de gagner mon propre argent et de pouvoir payer un coup de temps en temps à mes amis.
Bill : D’un certain point de vue, je suis moi-même intolérant : Ponctualité, c’est très important pour moi. Et la fiabilité.
Jimi : Je suis assez maniaque pour manger. J’ai toujours besoin de deux fourchettes, une pour le plat principal et une autre pour la salade. Ou quand je vois une unique tache de moisissure dans la douche, je préfère ne pas me laver.
Tom : Les petits-bourges sont pour moi des gens intolérants qui ne sont pas eux même et qui vivent toujours en fonction de la loi. Je veux pas dire le système judiciaire, mais les règles qui ont se sont imposées ou qui ont été imposées par des autres. Des gens en fait, qui font seulement ce que les autres leur disent, qui ne regardent pas au-delà des fronitères, qui disent toujours « on ne le fait pas ! On ne doit pas ! » Nous avons aussi habité dans un lotissement de maisons individuelles, dans la rue il y avait des gens vraiment intolérants. Mais on en est assez loin maintenant.

Ces dernières semaines, on a beaucoup parlé de l’automne allemand. [Il y a 25 ans, trois membres de la RAF (Fraction Armée Rouge) ont été retrouvés morts dans leurs cellules, à la prison de Stammhein, en Allemagne.] RAF, est ce que ça vous dit quelque chose ?
Wilson Gonzales : Il y avait cette terroriste qui a été libérée. Ou pas libérée ? Ou on a protesté parce qu’elle va être libérée ?
Jimi : J’ai lu quelque chose à ce propos dans le Spiegel. Ca m’a intéressé, nous habtions à Grünwald près de Strasslach, il y a eu une fois quelque qu’un de tuer, un président ou quoi, et bien sûr il y a une plaque commémorative.
Wilson Gonzales : J’ai appris qu’en même temps, c’est l’époque des punks qui est née, ça m’intéresse à vrai dire plus que la RAF.

La RAF, il s’agit entre autre de partager les richesses et ainsi rendre plus de justice. Qu’en pensez-vous ?
Wilson Gonzales : Les gens en dessous aujourd’hui ne font pas assez pour aller vers le haut. Ils ne se fatiguent pas, et c’est peut-être pour ça que beaucoup deviennent criminels.
Jimi : J’ai réfléchi pourquoi ce sont les riches qui reçoivent tous les cadeaux et les gens les plus pauvres doivent tout s’acheter eux-mêmes. Quand je serai plus âgé, alors je ferai quelque chose contre ça, je ne sais pas encore, mais en tout cas j’essaierai.
Tom : Mais il y a quand même une classe entre les deux en Allemagne, notre famille par exemple. Nous n’étions ni riches ni pauvres. En fin de compte chacun doit trouver son chemin, et vaincre ses frustrations. Nous les avons transformé en musique, des autres vont manifester ou faire de la boxe.

Quel genre de frustration c’était ?
Bill : Nous nous sommes rebellés pour nous-mêmes. Nous avons détesté l’école et avions des profs graves. Mon avantage était que je connaissais mes droits. Mais notre mère devait se rendre presque tous les jours à l’école et entendre dire que ses deux fils étaient graves.
Jimi : En 5ème classe, j’ai été harcelé par les profs avec des phrases comme « Tu penses bien, tu es ce qu’il y a de mieux seulement parce que Papa s’appelle Uwe Ochsenknecht. »
Wilson Gonzales : Oui, les profs nous ont souvent particulièrement saqués, j’ai en une semaine reçue 9 avertissements. Peu avant l’exlcusion, j’ai arrêté l’école.

Avant, Che Guevara était l’idole des jeunes. Qui sont vos «héros » ?
Tom : Avant lorsque nous jouions dans des clubs, on avait plein de t-shirts Che Guevara, et il y avait beaucoup de manifs, de punks aussi, le thème de la rébellion était déjà abordé.
Wilson Gonzales : J’étais une fois avec 3000 punks sur la place Marien pour manifester contre le nouveau parti démocratique. Mais en fait, en Allemagne, il n’y a pas tellement de raisons de manifester, en Amérique, 1000 me viendrait à l’esprit, mais ici ?

Y a t il des politiciens que vous trouvez sympathiques ?
Bill : Je ne parle pas de ça. Je ne veux influencer personne en disant qui je trouve bien ou qui je choisis. Chacun doit avoir son propre avis.
Tom : Mais dans tous les cas, nous irons voter. Nous avons maintenant 18 ans.
Wilson Gonzales : Pour moi, les partis doivent se réunir, ça m’est complètement égal. Quand j’aurai 18 ans, j’irai voter ça c’est sûr, je m’informerai aussi. Mais il a aussi des autres gens qui sont des modèles pour moi, par exemple, le musicien Tom Morello. Il joue gratuitement à des manifs pour soutenir des bonnes actions. Là il ne s’agit absolument pas de fric, mais vraiment des choses.

[…]

La génération avant vous a été marquée par la guerre froide, Tchernobyl, le dépérissement des forêts et la force nucléaire. Quelles ont été les expériences décisives de votre jeunesse ?
Wilson Gonzales : Avec certitude, le 11 septembre, mais surtout avec ce qu’il s’est passé ensuite. J’ai regardé beaucoup de documentaires sur l’attentat du World Trade Center et j’ai compris tôt ou tard : les américains se sont en fin de compte battu avec leurs propres armes : ils ont instruit Ben Laden avant. Il y a un certain temps, j’ai compris comment le monde fonctionnait et que l’Amérique est la police mondiale et veut se mêler de tout partout. D’un certain côté, ils veulent aider, mais de l’autre, ils veulent profiter. L’Allemagne est beaucoup plus neutre, ils font ce qui juste et ne se laissent pas manger.
Bill : Nous avons naturellement reçu beaucoup pendant notre enfance sur ça, on peut se forger une opinion là-dessus. Mais c’est surtout le 11 septembre. On essaie quand même de pas être bloqué devant nos peurs.

Pouvez-vous vous imaginer à l’armée, aller peut-être même en Afghanistan pour aider à la construction du pays ?
Jimi : Pas du tout. Je suis très feignant. Rester toujours sous haute tension, toujours donner 100%, je trouverais ça trop ‘chiant’. Je vais bien sûr faire mon service militaire. En Afghanistan j’aurais seulement peur, ça ne serait pas pour moi.
Wilson Gonzales : J’ai été réformé à cause de ma déformation du thorax. Mais l’armé ne serait de toute manière pas pour moi, je préfère rester avec mes amis et aider dans une centre social ou un foyer pour handicapé.

Comment voulez-vous vivre quand vous serez plus âgés ?
Tom : Comme les Rolling Stones. Je veux être toute ma vie sur scène.
Bill : J’’aimerais avoir un propre label et un appartement à l’étranger. Mais quand même, mes origines sont en Allemagne, je veux toujours y revenir. Ça vient encore de mes deux ans à l’école Waldorf.
Wilson Gonzales : J’aimerais avoir une énorme entreprise qui produit toutes sortes de choses : films, musiques, chaises, de la mode, des capotes.

Pouvez-vous encore vous souvenir quand est ce que vous avez entendu parler de chacun pour la première fois ?
Wilson Gonzales : Il y a quelques années, un copain m’a donné un CD de vous et a dit : Regarde un peu, c’est un nouveau groupe d’Allemagne. C’a m’a plu…
Bill : En fait, on a vu un film de vous et on a naturellement appris que vous avez presque le même âge.
Wilson Gonzales : Quand j’ai vu une photo de TH pour la première fois, j’ai pensé : Wow, ce sont des Freaks (≈Fous, tarés, dingues).

Wilson Gonzales, 17 ans, et Jimi Blue Ochsenknecht, 15 ans, sont les fils de l’acteur allemand Uwe Ochsenknecht. Ils ont joué dans « Die Wilden Kerle 1-4 ». Jimi Blue est maintenant dans la musique avec son titre « I’m lovin’ ».
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